Voilà je crois que j'ai besoin de me confier sur ce qui a pu m'arriver dans le passé si ça peut servir aux autres et moi ça me soulagera et je pense le moment arrivé maintenant.
Commençons par le début:
Un jour, vers mes 11 ans, j'ai ramené une sale note en maths (un 6 sur 20). Je n'ai pas osé l'annoncer de suite à mon père prof de maths (erreur), j'ai fini par lui annoncer les yeux baissés, il m'a engueulé puis comme je me dirigeais vers ma chambre, il m'a attrapée par le col puis m'a donné plusieurs coups de pieds dans le dos.
Les années suivantes, dès que je ramenais une mauvaise note, je me prenais des tartes ou des coups de pieds dans le dos. On comprend que je stressais à tous mes contrôles et par la suite à tous mes exams, c'était un stress panique de peur de me prendre des coups.
Puis voilà, à 16 ans, j'en ai eu ras-le-bol et j'ai décidée de fuir après les cours. J'ai pris un ticket pour Paris avec l'argent pour les gateaux et je suis partie, je ne me rappelle plus dans quel quartier je trainais. Mais j'ai passé 2-3 jours seule dans les rues de paris (on en imagine le danger) puis j'ai rencontré des "amis" qui vivaient dans un squat, je les ai suivi et j'ai pris de la drogue,je me souviens avoir commencé par un joint et puis un sniffage de poudre mais je sais plus son nom. J'ai vécu comme ça pendant le reste de la semaine. La veille de mon retour à la maison, j'ai fait une overdose (shootée 24hsur 24 et 7j/7 pas très bon pour le corps), on m'a réveillée et on m'a ramené chez moi (je sais même pas comment je les ai guidés)
Après ça, on a expliqué à mes parents pourquoi j'avais fait ça et ce que j'avais pris (pendant ce temps, j'avais évité les policiers). Un an plus tard, j'ai eu une phase anorexie/boulimie qui a pas duré très longtemps (quelques mois) mais là mes parents m'ont surveillée.
Puis j'allais mieux, on prenait enfin soin de moi mais l'histoire n'est pas finie!
Puis, voilà que ça recommence en dut en 2008 (2ème année), je loge seule dans un appart à Orsay sans autre contact que mes parents par téléphone et les potes de promo avec qui je rentre sans compter que certaines m'ont pris pour une C...Du coup, grave dépression, avec tentative de suicide et scarifications par deux fois mais je suis toujours là grâce à mes amis qui ont toujours été là (merci nana et dan).J'avais l'impression de tout foirer, que je servais à rien, que j'étais une incapable bref j'étais plus bas que terre. Je suis donc beaucoup sorti pour me changer les idées. Mais ça, mes parents n'ont jamais compris!Ma mère m'a même dit que je faisais du chantage au suicide pour les manipuler et que j'allais pas si mal que ça puisque je sortais tout le temps (elle a rien compris au film).C'était la première fois que j'ai pleuré dans les bras de quelqu'un (ma meilleure amie)
Petit moment de répit par la suite (même si les scar sont toujours là). Puis, le jour de mon déménagement en été pour un retour vers le domicile parental, le comportement de mon père devient plus violent. Parce que j'ai mis trop longtemps à faire un demi-tour dans une ville pleine de côtes et de descentes et que je suis partie me calmer dans l'appart, mon père me rattrape dans l'ascenceur et m'étrangle assez fort pour que j'aie l'impression que je vais mourir, moment de réflexe, je lui file une claque dans la figure, ses lunettes tombent, il me lâche. J'en parle à ma mère, elle me dit que c'est normal vu que mon père et moi on s'est jamais entendu (avec limite un sourire).Mes parents m'ont énormément déçu et ne sont que des supports biologiques et matériel dorénavant. Les scars ne se sont calmées que très récemment, la dernière c'était au mois de novembre si je me rappelle bien. Les cicatrices se voient encore.
Depuis, ma vie connait des hauts et des bas, mais j'ai trouvé l'amour et j'ai retrouvé confiance en moi (je ne veut pas faire souffrir ma petite fée)même si je ne m'entends toujours pas bien avec mes parents. Voilà je me suis confiée, je me sens mieux, il fallait que ça sorte, j'assume ce passé mais c'est parfois dur à porter et vivre ça au quotidien rouvre de profondes blessures et ça fait mal. Donc, les jeunes goth (pas forcément homo) ayez courage!et surtout ne prenez pas de drogues ou ne pensez pas au suicide ou à la mort, c'est la pire des solutions!Essayez de vivre du mieux possible dans ce monde pourri et entourez-vous de bons amis et ne tournez pas en rond autour de ça.
Bon je m'arrête là sinan je vais avoir envie de pleurer. J'ai essayé d'être la plus correcte possible dans cette histoire et tout est absolument vrai, les mots sont sortis comme ça alors voilà, j'espère que ça pourra aider d'autres personnes à aller mieux.
Dim 11 Avr - 23:08
