Bon, rapide topo, mon mec part en Angleterre ( Brighton) le 26 , et ce pour 9 mois. Il va faire un stage dans les ressources humaines, car il est en 3eme année d'école de commerce .
'fin bref, j'lui ai fait une petite lettre d'adieu , et j'aimerai vous la soumettre , histoire d'avoir des avis objectifs et tranchés ( vous avez le droit de me tuer à grands coups de critiques ^^)
Il était grand, un peu enrobé , et il passait d’ailleurs sont temps à émettre des plaisanteries à ce sujet . Mais à moi, il me plaisait . Je pouvais rester des heures entières à attendre qu’il s’endorme pour le regarde , sa poitrine haletante au diapason de sa respiration sifflante de fumeur précoce , son visage serein, et son corps massif en apparence , et pourtant si fragile .Ses traits étaient très doux, et bien que son visage soit pour le moins singulier, il n’en était que plus beau .C’est , je crois, cette singularité qui me plaisait tant .Parfois, je passais lentement ma main le long de son dos, et quand je la posais ,je sentais son cœur battre ; lui , réprimait un muet soupir et souriait .Aussi , quand je passais mes mains dans ses cheveux , je prenais soin de ne pas tirer sur les nœuds provoqués par les couches de gel qu’il tartinait négligemment après chaque douche , il me disait que c’était pour « que ça ressemble à quelque chose » .
Au delà du fait qu’il soit sécurisant , il n’en restait pas moins quelqu’un d’une incroyable douceur , doté d’une grande sensibilité ; il masquait le tout d’une fausse candeur qui me faisait rire . Je me sentais vivant avec lui , surtout lorsqu’il me prenait dans ses bras , son regard naïf et malicieux à la fois braqué sur le miens . J’adorais respirer son odeur, légèrement musquée, mêlée de savon bon marché aux senteurs industrielles du coco , qui lui donnaient un petit coté enfantin du haut de ses vingt printemps. Quand je l’embrassais , j’essayais parfois , timidement ,de m’imaginer que c’était notre premier baiser , afin de ressentir ce fugace frisson, celui que l’on ressent à chaque première fois ,et qui , désinvoltement , emplit notre esprit d’un candide érotisme . Ses lèvres étaient douces , et leur contact sur mon corps presque glabre me submergeait de mille sensations différentes , et à chaque fois qu’il posait ses mains sur moi , il tressaillait , hésitant , interdit ,comme s’il avait peur de me briser entre ses doigts . Moi , je me sentais comme sans défense ; un léger frisson parcourait alors me nuque, et allait mourir juste au dessus de mes fesses .
J’étais prêt à céder à n’importe lequel de ses désirs . Parfois , il venait se reposer dans mes bras ,sa tête posée sur ma cage thoracique qui s’emballait , au fur et à mesure que son souffle chaud chevauchait le reste de mon torse. C’était durant ces instants là , où le temps semblait s’arrêter , que j’aurais voulu faire tout ce qui était en mon pouvoir pour le rendre heureux .Nous étions en osmose parfaite, et partagions ce moment qui était tout aussi solennel que n’importe quel plaisir orgiaque .On oubliait tout , aussi bien la faim, que la soif , et allions même jusqu'à nous rire de toute la misère du monde ; nous étions ensemble , tout simplement, et allons l’être , encore, en dépit du temps et de la distance , et que je t’aimerai ,tant qu’au moins un de tes soupirs me sera destiné .
Je t’attendrai
Je t’aime
.... alors ?